Auteur : Gaetan B. Maran

Genre littéraire : Science-fiction

Maison d’édition : Editions Onyx

Date de sortie : 17 septembre 2022

Prix : 19€

Pages : 332

Résumé : Depuis la Troisième Guerre Mondiale, l’Hiver règne sans fin sur Terre. Les hommes et les femmes, séparés en deux sociétés distinctes, se battent pour les ruines de cet univers glacé.

Au centre de ce jeu qui les dépasse, deux pions cherchent à survivre. Aya et Ansel, entraînés à la guerre et élevés dans la haine de l’adversaire, grimpent les échelons de deux mondes qui ne devaient pas se croiser.

Dans ce conflit, tout est une arme : l’Histoire est au service de qui la raconte. La langue, les corps et les symboles façonnent l’image des soldats et de leurs ennemis. « Il » faut se battre, « elle » faut lutter, tenir bon, toujours.

Pour la survie de son espèce.

Critique : ce roman est pour moi très unique et énigmatique, avec un style inclusif, exceptionnellement recherché et travaillé.

La troisième guerre mondiale a complètement changé et transformé la société, l’environnement et la géopolitique. Les hommes et les femmes se vouent une haine et une guerre sans merci. Vivant chacun dans un système et une hiérarchie différente en tout point, l’objectif est de détruire l’autre à tout prix …

Grâce à ma rencontre avec une partie de l’équipe des Editions Onyx et avec certains de leurs auteurs dont Gaetan B. Maran, j’ai eu la chance d’avoir ce premier tome en service presse qui est une première avec eux. Avec une bonne présentation et une excellente mise en avant lors de ma visite au salon du livre de Pusignan, j’ai été particulièrement intrigué par son côté inclusif fort dans les narrations féminines.

Le début du roman est très mystérieux et énigmatique, l’auteure va volontairement nous laisser dans le flou et une vive interrogation. Ces questionnements vont mener progressivement tout au long de la lecture à des éléments de réponses plus ou moins claires mais dans une temporalité étendue et élargie avec l’évolution de l’âge de nos deux protagonistes principaux.

L’alternance narrative entre masculin et féminin va être très représentative de la séparation entre les deux sexes et aussi les deux protagonistes. Certes très court et dynamique, ils vont nous faire découvrir conjointement les modes de vies, leurs ambitions et leurs convictions entre autres choses. La séparation en trois parties va aussi marquer des passages importants dans la continuité de l’intrigue tout en retrouvant parfois quelques chapitres communs avec Ansel et Aya.

Il y a pour moi un élément essentiel et primordial à connaitre avant la lecture, c’est l’écriture très inclusive employé par Aya, et utilisé par l’auteur. Même en ayant été prévenu par l’équipe et l’auteur, je ne m’attendais pas à une écriture et un style aussi poussé et travaillé. Il est vrai que l’on commence progressivement à retrouver les pronoms non-binaires iel mais qui vont être plus que représenter et pouvant perturber tant notre lecture que le lecteur (ex : elle y a ; iels ont vu …)

Une fois la compréhension et l’attachement encrée, on va enchainer et dévorer les pages pour connaitre la finalité qui va s’avérer complètement inattendu.  C’est la fin du roman que j’ai le plus adoré car on a la concrétisation de l’ensemble de nos interrogations et une explication de vérité toute plus surprenante et étonnante.

On peut donc s’attendre à un second tome totalement différent malgré une transition pour nos personnages forts complexes.

Points positifs : construction progressive et dynamique, chronologique ; chapitres courts et alternances narratives.

Points négatifs : écriture extrêmement inclusive parfois difficiles ; nombreux personnages.

Note : 8/10

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