Auteure : Anna Wendell
Genre littéraire : Dystopie / Science-fiction
Maison d’édition : Elixyria Editions
Date de sortie : 25 mars 2022
Prix : 18,90€
Pages : 405
Résumé : Ange Barraco, l’un des hommes les plus riches et les plus influents de notre monde, se retrouve confronté à l’insupportable. Dès lors, sa mégalomanie va prendre un tournant décisif. D’égoïsme inconditionnel, il va se proclamer sauveur de l’humanité. D’échecs en succès, il va affronter la folie croissante de notre société, tout en domptant la sienne, afin de donner vie à un projet à la hauteur de ses ambitions. Ainsi va naître Myrmécia, une cité bâtie sur le modèle parfait des fourmis. Pour cela, il va franchir des lignes interdites, frôler l’immoralité et supporter la haine de ceux qui ne comprennent pas sa vision.
Hazel se réveille au cœur de cette cité utopique, bien longtemps après le Grand Cataclysme. À travers de multiples épreuves, la jeune femme découvre que plus rien ne ressemble à son existence d’avant. Perdue dans les entrailles de notre Terre, elle va faire face à d’étonnantes rencontres, mais aussi à de terribles secrets.
Mais toutes les vérités sont-elles bonnes à avouer ? Myrmécia, la cité aux 10 000 lumières, en apportera peut-être la réponse.
Critique : j’ai adoré ce roman qui m’a fait découvrir une autre image du post-apocalyptique.
C’est la première fois que je lis un roman de cette auteure mais également un ouvrage qui évoque un événement post apocalyptique imaginé. Il est vrai que c’est un style que j’ai très rarement lu n’étant pas fan de romans évoquant des catastrophes. Le fait du mélange de genres littéraires et d’époque va être particulièrement unique et originale même si le début va être un petit peu difficile à cerner.
Dès le début du roman, on va être face à une double narration particulièrement spéciale car les deux protagonistes vont être totalement opposés et ne pas une seule fois croiser le chemin de l’un et l’autre. Cette double évolution va être difficile et particulière pour le lecteur, ayant du mal à comprendre et à se projeter vers l’avenir.
C’est au cours de la lecture que l’on va comprendre et remarquer l’importance de la date et du lieu qui nous est donné et indiqué par l’auteure en début de chapitre et qui est particulièrement important pour se situer mais aussi expliquer les différents éléments et évolutions de nos protagonistes et plus spécifiquement celui d’Ange.
Il est vrai que de nombreuses questions vont se poser concernant le titre du roman mais aussi de connaître et de savoir la finalité de l’histoire. Il va falloir attendre la moitié du roman pour enfin comprendre l’ensemble des liens et connexions évoquées. On va pouvoir mieux se projeter et comprendre pleinement la nature de Myrmécia, ses origines et ses différents objectifs.
Ce que j’ai particulièrement aimé et trouvé unique c’est la double évolution inversée entre nos personnages. La temporalité de l’évolution va être particulièrement différente mais unique et utile pour se compléter progressivement. L’évolution distincte surtout notée par l’auteure va être extrêmement important pour l’ensemble du contexte.
Il y a quand même un élément dans ce roman qui m’a perturbé c’est le fait d’utiliser et d’évoquer un aspect scientifique poussé et pour moi peu réaliste. En effet, en étant fan de dystopie, j’ai trouvé que plusieurs avancées technologiques pouvaient être possibles et crédibles, mais beaucoup moins pour l’aspect médical et scientifique à proprement parler. Ces éléments vont faire basculer l’histoire vers une œuvre de science-fiction bien plus futuriste poussée à son extrême.
La fin du roman va nous être tout aussi étonnant que bouleversant tant par son dénouement final mais aussi par une certaine forme de moralité qui peut grandement faire réfléchir, surtout au vu des dernières actualités surtout celles qui se passent en France.
Points positifs : évolution temporelle différente et parallèle ; personnage peu nombreux ; sujet futuriste ; évocation des genres littéraires de la dystopie, du post-apocalyptique et de la science-fiction.
Points négatifs : longueur de compréhension au début du roman ; suggestion scientifique trop futuriste et manquant de réalisme
Note : 8/10