Auteure : Rivers Solomon

Genre littéraire : Sience-fiction

Maison d’édition : J’ai lu

Date de sortie : 26 août 2020

Prix : 8,90 €

Pages : 480

Résumé : La Terre est devenue si inhabitable que les humains ont dû la quitter à bord d’un vaisseau-monde en quête d’un nouveau foyer, qu’ils n’atteindront qu’au terme d’un voyage millénaire. Plusieurs générations se sont écoulées depuis le départ, et le passé est devenu mythologie, le futur, une fable. Parce qu’Aster est noire, elle est reléguée dans les cales du vaisseau et se voit confier, comme à ses congénères, les tâches les plus ingrates. L’hostilité et la violence des riches Blancs lui pèsent chaque jour un peu plus. Lorsque l’un d’eux se met à la persécuter, elle sait que son destin est scellé. Car elle ne baissera plus jamais les yeux.

Critique : c’est un récit qui, dans son ensemble, aborde de sujets actuels et qui nous fait réagir sur notre propre situation et avenir.

Dans un monde ou la Terre a été quitté depuis plusieurs siècles à bord d’un vaisseau-monde, Aster essaye de survivre. Femme noire dans l’un des ponts inférieurs les plus déplorables, elle est la victime répétée des pires pensées des hommes et femmes qui l’entoure. Mais c’est sans compter sur son mentor, le général-chirurgien Théo qui va tout faire pour l’épauler.

C’est le premier roman de cette auteure et je dois avouer que cette dernière a pris le temps de soigner chaque détail de son œuvre.

Le premier élément que l’on remarque est le système de castes et de séparations multiples entre les différents ponts du vaisseau. Le vaisseau Matilda a été totalement pensé comme un « vaisseau-monde » avec des langues différentes, des modes de vies différents, et une forte négligence accompagnée d’une cruauté sans limite des habitants des ponts supérieurs sur ceux des ponts inférieurs. Celle qui va être la première à le subir va être Aster, notre héroïne en raison de sa condition.

L’auteure a vraiment voulu nous montrer la vie et les effets d’une société fortement impacté par la volonté de distinguer chaque personne sur une « minorité » telle que peut le représenter notre protagoniste principale et ses amies.

Au cours de la lecture, on remarque une forte présence du vocabulaire médicale, astrologie mais aussi celui de la botanique et de l’herboristerie, visant ainsi un public adulte et avisé. Un jeune public pourrait avoir du mal à comprendre tout (ce qui fut quelques fois mon cas).

A travers ce roman de science-fiction, Rivers Solomon provoque la société et nous fait réagir sur nos comportements et nos préjugés. Ses sujets évoqués restent bien trop d’actualité comme le racisme, la violence sexuelle ou encore le harcèlement entre autres.

Dans son ensemble, l’auteure va être très vague sur l’ensemble des actions et événements à venir. La narration externe ainsi que l’utilisation et allusion à des contes et nouvelles va laisser au lecteur la possibilité d’imaginer l’avenir de l’intrigue et accompagné une certaine réflexion personnelle.

Le caractère de nos personnages m’a sembler quelque peu mystérieux et parfois même déroutant. Nos protagonistes ont chacun des ambitions et convictions personnes valorisantes mais que ces derniers ne semblent pas déterminés à obtenir ou à concrétiser à plus ou moins long terme.

L’écriture peut paraitre quelque peu s’saccader avec des passages de descriptions puis du récit de contes et nouvelles sans trop de lien, d’explications ou de transitions.

Points positifs : réflexion sur des sujets sensibles et actuels, quête et récit constructif, vocabulaire scientifique et astrologique.

Points négatifs : écriture quelque peu saccader, caractère et comportement lunatique ainsi que peu déterminé des personnages.

Note : 8/10

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