Emilie : Bonjour à vous et merci d’avoir accepté de répondre à notre web-interview.

Auteur : Bonjour, Emilie, c’est un réel plaisir pour moi.

Emilie : Présentez-vous en quelques mots (Biographie) :

Auteur : Je suis un lecteur assidu de 48 ans, je suis en dernière année (donc la troisième) de Lettres Modernes à la même faculté de Nice que mon fils Maximilien avec lequel j’ai passé mon Bac voilà 4 ans. Lui est en 3ème année aussi mais de Psycho. Une fille merveilleuse, Mathilde à qui je dédicace mon dernier livre, puis ma chère épouse Isabelle depuis 27 ans. Suite à un évènement traumatisant, le décès de ma meilleure amie, j’ai commencé à écrire mon premier livre en 2011. Je voulais laisser quelque chose de tangible à mes proches, en écrivant le fabuleux destin de mon fils qui a frôlé la mort par trois fois dès ses premiers jours : « Des pas sur le sable » édité aux éditions Assyelle en 2014. Ensuite, j’ai changé de registre en écrivant et publiant « Spectre » : histoire fantastique basée sur des faits réels et historiques que j’ai vécus lors de mes études à Fénelon Grasse. Livre édité à nouveau chez Assyelle en 2016. Mon premier conte illustré pour enfants « Pearl » aux éditions Pixygraph en 2017, suivi de « La Fleur Eternelle Schnoupstre » en 2018 et en 2021 « Cœur de Prince » toujours chez Pixygraph. Un roman noir en 2018 « Ni hérisson, ni paillasson ». Puis « EL » mon premier thriller, en 2020 aux éditions Des Livres et du Rêve.

Emilie : Votre roman, El, est un thriller ésotérique qui parle beaucoup d’archéologie et de théologie, est-ce un choix et pourquoi ces sujets ?

Auteur : Oui c’est un choix qui me tenait à cœur depuis fort longtemps, mais pour écrire un livre pareil il fallait une certaine maturité d’esprit que j’ai acquise au fil de ma vie assez percutante, même épuisante. Je suis croyant et les sujets que j’aborde on ne nous les apprend pas au catéchisme, ni à la messe, c’est bien dommage, car cela fait partie intégrante de notre patrimoine religieux. Pour « EL », c’est six années de recherches intensives et pas mal de nuits blanches. L’archéologie, un vieux rêve, sauf que j’ai redoublé trois fois et que je me suis retrouvé à 18 ans à la fin de la troisième… donc je suis allé travailler ; puis de toute façon, je n’aurais pas fait un bon chercheur car ce que je trouve est à moi et certainement pas à un musée, donc j’ai plus un côté pilleur de tombes. Le souci c’est que l’archéologie est une science rétrograde, je pèse mes mots : maintenant à la télé on nous montre beaucoup de belles images en 3 D, mais les manuels scolaires dans les Fac datent toujours des années soixante. Puis il y a tellement de choses à changer dues aux dernières découvertes aidées par la technologie qu’il faudrait réécrire l’histoire des livres d’histoire. Personne ne tient à faire ça, c’est pour cette raison aussi que j’ai écrit « EL », afin de faire découvrir aux lecteurs ce qu’est vraiment le monde dans lequel nous vivons.

Emilie : Quelles sont vos sources d’inspirations ?

Auteur : Un mot, une image, une lecture, une conversation qui ont un point commun d’inachevé. J’aime aller au bout du bout. Pour « EL », cela remonte à 27 ans, nous étions des jeunes mariés sans le sou et nous avons été généreusement hébergés chez un vieux couple. Le monsieur était un ancien ambassadeur de France et de toute ma vie, jusqu’au pasteur à qui je rends hommage dans mes remerciements, je n’avais connu d’homme plus instruit, plus intelligent que lui. C’est lui qui avait abordé une fois, pour je ne sais plus quelle raison, le sujet de cet intrigant peuple de géants qui ont vécu des siècles sur notre Terre. Puis le pasteur, bien des années plus tard, qui au cours d’un colloque m’a convaincu que nous n’étions pas des singes. L’ensemble a mariné une vingtaine d’années, puis une lecture « La glace à la vanille » du professeur Deloche a été finalement le facteur déclencheur, EL était là, dans ma tête.

Emilie : Avez-vous des auteurs préférés qui vous ont inspirés ?

Auteur : Oui, le fameux Pasteur Claudel, James Rollins, Philip Le Roy, Michel Grenier.

Emilie : Avez-vous un lieu de prédilection pour écrire ?

Auteur : Mon bureau, que ma femme m’a fait faire après la parution de mon troisième ouvrage, parce qu’avant j’écrivais dans notre chambre, la nuit, donc ça commençait à peser. Ensuite dans le salon, sur mon vieil ordinateur portable, le soir, ou dès que j’ai au moins une heure devant moi, je suis long à écrire.

Emilie : Lorsque vous écrivez, est-ce que vous ressentez le besoin d’être soutenu par des proches ou animaux de compagnie ?

Auteur : Soutenu par ma femme par le fait qu’elle me supporte dans mon mutisme lorsque j’ai plusieurs pages de prêtes dans ma tête, mon fils car c’est lui qui parfois me donne le dénouement d’une scène dans laquelle je me suis enfoncé de façon inextinguible, parfois ma fille (elle est encore un peu jeune), mon frère parce je m’emporte dans les scènes d’actions et comme je suis dyslexique, je me mélange un peu les pinceaux et ce n’est plus très clair, ma correctrice et amie qui sait me montrer que je suis toujours à même d’améliorer certains passages. Il y a aussi mes cinq chats qui sont très apaisants, mais pas tout le temps, surtout lorsqu’ils veulent des gros câlins et qu’ils se couchent à deux sur mon clavier.

Emilie : Avez-vous des projets pour les mois ou années à venir ?

Auteur : Oui, j’ai la parution d’une BD début avril 2022, une première, du jamais vu non plus, j’ai même pour une fois déposé l’idée. Je ne puis pas trop en dire plus pour l’instant, mais cela a un rapport avec ma reprise d’études. Au-delà de ça, je suis sur mon second thriller ésotérique archéologique, il aura un rapport avec « EL », j’avais encore des choses à révéler.

Emilie : Y a-t-il des sujets qui vous tiennent particulièrement à cœur ? Si oui, lesquels ?

Auteur : Je n’aime pas quand il y a trop de sang et que ça étripe à tout va. L’archéologie et l’ésotérisme j’aime bien, vraiment bien, mais pas que ça parte dans des divagations avec des petits hommes verts, j’ai les pieds bien ancrés dans la terre.

Emilie : Quels genres littéraires aimez-vous lire ?

Auteur : J’aime bien les histoires vraies ou inspirées de faits réels. Les thrillers, le fantastique à la Lovecraft, l’héroic fantasy, la fantasy, les grandes sagas à la Zola, Victor Hugo étant mon auteur de prédilection.

Emilie : Combien de temps consacrez-vous à l’écriture ?

Auteur : Je vous dirais pas assez de temps. En ce moment avec mes études c’est très compliqué, en plus comme je fais beaucoup de recherches – comme vous avez pu vous en rendre compte –, cela me prend un temps fou donc moins de dix heures par semaine à mon grand désespoir. Sinon dans une journée optimum, de sept à huit heures, en comptant ma recherche de musique et mes moments de réflexion pour visualiser parfois une action ou une explication délicate à mettre en place.

Emilie : Pourriez-vous écrire un livre sur un genre littéraire que vous n’aimez pas ?

Auteur : Franchement si l’on me le sort en premier tirage à deux cent cinquante mille exemplaires, j’attaque demain. Je vois bien à la Fac les sujets et les auteurs que l’on nous impose sont de temps en temps d’un ennui mortel, mais on doit faire le taf, donc bon…

Emilie : Avez-vous prévu d’être présent à des salons littéraires ? Si oui, où et quand ?

Auteur : Oui, j’ai déjà des salons et des dates mais pas avant le printemps, c’est mon année diplômante, il me faut ce diplôme avant toute autre chose. Donc pour un agenda c’est un peu loin, puis avec la situation sanitaire…

Emilie : Avez-vous prévu des dédicaces hors saisons ? (Fnac, Cultura…)

Auteur : Oui, aussi mais pas dans l’immédiat pour la même raison, les cours, les cours. Mon éditrice des éditions Des Livres et du Rêve comprend très bien et me soutient dans ma reprise d’études, je suis bien tombé.

Emilie : Avez-vous des sites où l’on peut vous suivre ? (Facebook, Twitter, Instagram …)

Auteur : Oui sur Facebook et Instagram (YouTube, juste pour le fabuleux teaser), on peut y suivre mon actualité et parfois mes traits d’humour.

https://youtu.be/GuMt8n12-Ychttps://www.amazon.fr/El-J%C3%A9r%C3%B4me-Segguns/dp/2956169815/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=el+segguns&qid=1637865841&s=books&sr=1-1https://livre.fnac.com/a15062213/Jerome-Segguns-El#omnsearchpos=1https://www.deslivresetdureve.com/

Emilie : Décrivez-nous vos œuvres avec vos propres mots.

Auteur : Dans tous mes écrits, il y a toujours une grande place aux faits réels aussi surprenants que cela puisse paraître. On me dit sur certains passages de mon premier livre, par exemple, qu’il doit y avoir de la fiction, car un enfant ne peut pas survivre à cette pathologie, eh ben non, tout est archi vrai et oui l’on y survit puisqu’il est à la Fac avec moi. Donc j’essaie d’écrire dans la vérité, bon, pour Spectre, je précise que la fin est fantastique quand je discute avec des lecteurs, parce que l’on m’a souvent demandé comment était vraiment la fameuse bête des souterrains. Oui, puis, quel que soit le livre, je place toujours des messages codés pour des personnes ciblées que j’aime bien. Dans « EL » il y a un message très très spécial pour une jeune femme à qui je dois beaucoup et qu’elle sera la seule à comprendre, si jamais elle tombe dessus un jour. Malheureusement, elle s’est volatilisée dans la nature.

Emilie : Dans quels contextes écrivez-vous ?

Auteur : Il me faut me préparer mentalement avant, j’aime bien pleurer quand je me lance, alors j’écoute des musiques ou des chansons qui font leur effet à chaque fois, ça me libère le cerveau. Quatre-vingt-dix pour cent du temps en musique ou chansons, souvent les mêmes, après de toute façon j’hypnotise et focalise mes pensées inutiles à l’écriture dessus, et puis je me mets à pianoter.

Emilie : Que pensez-vous des blogueurs/chroniqueurs/critiques littéraires … ?

Auteur : Je pense que c’est indispensable de nos jours. Bien entendu, il faut que l’ouvrage proposé plaise un minimum, mais ça, on ne peut pas le savoir à l’avance. Ils/elles font un travail de communication énorme, et montrent souvent le livre sous un angle que nous n’avions peut-être même pas vu nous-mêmes. Étant dans plusieurs groupes de lecteurs, je m’attarde volontiers sur une chronique de lecture, c’est une promotion géniale, je trouve et cela permet de faire de très belles découvertes.

 

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