Emilie : Bonjour à vous et merci d’avoir accepté de répondre à notre web-interview.

Auteur : Merci à toi pour cette chouette opportunité ! Le plaisir est pour moi.

Emilie : Pouvez-vous vous décrire en quelques mots :

Auteur : Ielenna n’est pas mon vrai prénom, mais un pseudonyme que j’ai adopté sur le net alors que j’étais âgée de 13 ans. Il est resté avec le temps, puisque ce nom de plume s’est fait connaître sur plusieurs plateformes. Je suis l’autrice de multiples écrits, mais mes deux principaux restent ma saga de fantasy, les Chroniques des Fleurs d’Opale, et ma fanfiction Harry Potter, Ludo Mentis Aciem.

Autrement, dans la vraie vie, je suis ergothérapeute, je n’aime pas les betteraves et ma couleur fétiche est le violet.

Emilie : Comment vous est venu l’idée d’écrire cette série ?

Auteur : Pour les Chroniques des Fleurs d’Opale, tout est parti d’un rêve, que j’ai eu en 2006. J’ai brodé autour jusqu’à construire une véritable intrigue, puis, par extension, un univers entier. Pour ma fanfiction, c’était bien différent ! À l’époque, j’officiais sur Skyrock, au sein de la communauté littéraire de la plateforme. Il y existait des répertoires de fictions, des espèces d’annuaires, sur lesquels les gérants pouvaient y ajouter leurs critiques. Un certain nombre d’entre eux dénigraient ouvertement les fanfictions, les taxtant de « sous-histoires », de récits sans intérêt… J’ai trouvé cela d’une violence ! Qu’à cela ne tienne, j’allais écrire moi-même une fanfiction et leur prouver que l’on pouvait écrire une fanfiction issu d’un long travail de construction littéraire. C’était en 2012 ; depuis, 1,4 millions de mots plus tard, je n’ai toujours pas posé le mot final !

Emilie : Quels sont vos sources d’inspirations ?

Auteur : J’ai grandi dans une famille de rôlistes, ceux de la première heure des années 80 ! Donjons&Dragons et autres dérivés ont bercé mon enfance. Cela m’a forgé une imagination indéniable autour de ces univers de fantasy, sans compter les sorties des films du Seigneur des Anneaux, qui ont ponctué ces années charnières.

Emilie : Avez-vous des auteurs préférés qui vous ont inspirés ?

Auteur : Sans conteste, Mireille Calmel. Son livre le Lit d’Aliénor a sans doute contribué, ou en tout cas, déclenché, le début de l’aventure des Fleurs d’Opale. Le plus dingue ? En 2018, Mireille Calmel a acheté mes livres et je les lui ai dédicacés ! La gamine de 14 ans qui avait acheté et dévoré ses livres en 2006 était comblée !

Emilie : Avez-vous un lieu de prédilection pour écrire ?

Auteur : Pas vraiment ! Depuis 2006, j’ai beaucoup changé d’endroits. Je suis toujours mieux sur un canapé. Je n’aime pas écrire au bureau. Ou dans un endroit public, j’ai besoin d’être au calme. Je me pose donc, allongée, avec un plaid, un thé, du chocolat, l’ordinateur portable sur les jambes. J’ai deux exception : les salons de thé (et autres cafés !) et le train ! Ce sont deux endroits où je peux me montrer très productive (car pas de distraction d’internet).

Emilie : Lorsque vous écrivez, est-ce que vous ressentez le besoin d’être soutenu par des proches ou animal de compagnie ?

Auteur : Pas spécialement, mais vu la ménagerie que c’est chez moi, j’ai toujours une bête à poils ou à plumes pas loin ! Ça peut être un lapin contre mes jambes, un oiseau perché sur mon écran ou un chien couché sur mes pieds.

Emilie : Vous avez choisi de vous auto-éditer, pourquoi le choix de l’autoédition ?

Auteur : Les Chroniques des Fleurs d’Opale est une saga assez intime car elle illustre mon propre parcours dans la vie, avec toutes ses étapes : la naïveté, la découverte de l’amour, du monde adulte, le trop plein d’assurance, les épreuves, les désillusions… Par ailleurs, ce sont des gros pavés : difficile de soumettre ça à un éditeur en tant que primautrice, même si certains s’étaient montrés intéressés par mon manuscrit. C’est une amie qui m’a glissée l’idée, et j’y ai trouvé l’opportunité de créer un véritable univers autour de l’objet-livre : je présente mes stands comme je veux, je crée les goodies, les livres bonus que je veux… je suis libre ! Libre de choisir mes illustrations, mon contenu, etc. Et aussi la possibilité de faire participer le lectorat dans cette création. Comme mes lecteurs me suivent depuis plus de dix ans, je trouve que c’est essentiel de les rendre acteur de tout ça. C’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui, après tout !

Emilie : Avez-vous écrit d’autres choses que nos abonnés ne connaissent pas ?

Auteur : Pas que je sache ! Je communique beaucoup sur tous mes écrits, mais je n’ai pas encore révélé mes futurs projets imminents.

Emilie : Y a-t-il des sujets qui vous tiennent particulièrement à cœur ? Si oui, lesquels ?

Auteur : Il y en a énormément ! Ceux qui reviennent le plus restent : la famille, la destinée, la différence, l’espoir, la recherche de soi… J’ai tendance à pousser mes personnages vers les ténèbres, à leur faire vivre des choses affreuses, et prouver que leur combat intérieur, que leurs relations, leur permet de se surpasser et de devenir des personnes meilleures.

Emilie : Quels genres littéraires aimez-vous lire ?

Auteur : De la SFFF, essentiellement, mais je lis aussi des récits historiques avec plaisir !

Emilie : Pourriez-vous écrire un livre sur un genre littéraire que vous n’aimez pas ?

Auteur : Ça serait un challenge très intéressant ! J’adore les challenges !

Emilie : Avez-vous prévu d’être présent à des salons littéraires ? Si oui, où et quand ?

Auteur : J’en ai pas mal à venir pour 2020 ! Mennecy les 1er-2 février, Yggdrasil à Lyon le 22-23 février, Grésimaginaire près de Grenoble le 5-6 avril et les Imaginales d’Epinal du 14 au 17 mai. Je n’ai pas encore organisé mes dédicaces pour le second semestre 2020.

Emilie : Avez-vous prévu des dédicaces hors saisons ? (Fnac, cultura…)

Auteur : Pas vraiment. Je ne les démarche pas, à vrai dire… ! Si je fais une dédicace en librairie ou en boutique, c’est qu’un-e ami-e m’y a invitée ! Je suis trop timide pour présenter mes livres à des inconnus qui n’ont rien demandé !

Emilie : Avez-vous des sites où l’on peut vous suivre ? (Facebook, Twitter, Instagram …)

Auteur : Mon Facebook : www.facebook.com/ielenna, mon insta : ielenna_ et je ne suis pas très active sur Twitter. Et mon site internet : www.fleursdopale.com

Emilie : Décrivez-nous vos œuvres avec vos propres mots

Auteur : C’est le reflet des fantasmes d’une âme enfant qui ne sait plus comment occuper ce cœur d’adulte qui grandit. C’est une part de moi qui évolue à mon rythme, qui retranscrit mes émotions d’adolescentes jusqu’aux questionnements de la vie adulte.

Les Chroniques des Fleurs d’Opale, c’est au départ une quête initiatique qui prend ses racines dans un univers que j’ai fait grandir dans ma tête durant plus de dix ans. C’est une sorte d’échappatoire pour moi qui ne va pas non plus idéaliser la distance avec la réalité ; j’aime y « torturer » mes personnages, les faire passer par de nombreuses émotions différentes, exploiter toutes ces facettes lumineuses comme sombres, qui font l’être humain. C’est pour cette raison que cela m’est très difficile de décrire les Fleurs en mettant des mots sur l’intrigue uniquement ; c’est un tout, avec sa fresque de personnages et son univers qui n’a de limite que l’imagination des lecteurs. Je vais essayer quand même… !

Nous sommes dans un monde où la religion tient une place principale, puisque l’existence des Dieux est admise. Il sont cinq : quatre Dieux élémentaires tels qu’on les connaît : feu, terre, eau, air, et la Grande Déesse Aveugle, Dorina, la mère de l’univers, qui tisse le destin des mortels dont ils ne peuvent s’échapper. De chaque dieu élémentaire découle un peuple, les quatre peuples s’étant répartis le continent, parfois se faisant la guerre, parfois avec des moments de paix, mais tous vénérant les mêmes entités divines malgré leurs différentes culturelles. Dans ce monde va naître une jeune fille, Diphtil, dans le peuple de l’Air, les Neltiads, qui va vivre une terrible tragédie ; son village est rasé dans les sillages de la guerre. Elle décide de se réfugier en territoire ennemi humain pour sauver sa peau et demande asile dans un monastère. Ils y découvrent alors qu’en réalité, Diphtil serait la cinquième Déesse élémentaire, envoyée par Dorina sur terre pour ramener l’équilibre entre les peuples. Elle grandit entre ces quatre murs pendant plus de dix ans, avec comme seul contact avec l’extérieur un ami humain, Astiran. Puis, une nuit, son petit frère perdu de vue, Naid, la retrouve et lui explique qu’elle est en danger. Des personnes malveillantes convoitent les supposés pouvoirs de Diphtil et sont prêts à tout pour cela dès qu’ils commenceront à s’éveiller. Ils décident de s’enfuir, accompagnés par Astiran. Mais Diphtil doit redécouvrir ce monde qu’elle ne connaît plus. Elle est en profond décalage, elle donna sa confiance trop facilement… ! Sauf que le prêtre qui la gardait prisonnière décide d’envoyer une mercenaire à ses trousses, le roi a mis une prime sur sa tête et même les Dieux s’en mêlent ! Elle, son espoir, c’est d’échapper à son destin extraordinaire et de vivre, tout simplement.

Voilà pour le premier tome. Sachant qu’on peut commencer par le tome II sans souci, qui raconte les déboires de la génération suivante, mais toujours dans le même monde ! Les thèmes sont beaucoup plus matures, on tourne davantage autour de l’action, de la politique, des complots…

Pour LMA, c’est le pari d’écrire une « suite » d’Harry Potter aussi fidèle que possible, en respectant le canon tout en évitant de tourner en rond et de revenir sur les mêmes thèmes que l’œuvre originale. J’y ai mis beaucoup de moi ! J’ai adoré créé de nouvelles légendes, des créatures, des sortilèges, etc., et ce qui est génial, c’est quand les lecteurs me disent qu’ils ont été aux Studios HP, au Parc d’Attractions ou dans une boutique et que dans leur tête, ils ont du mal à dissocier ma fanfiction de l’œuvre originale, et qu’ils se demandent où sont passés les uniformes violets !

En effet, LMA raconte l’histoire d’une jeune fille, Kate, qui rentre à Poudlard quelques mois après la terrible bataille où Harry Potter triompha. Le monde des sorciers se reconstruit. Kate, elle, est la fille d’un ancien Serpentard et d’une moldue, aussi, son enfance a été détruite par la guerre et intégrer l’école de magie est synonyme de nouvelle vie. Sauf que le Choixpeau la répartit… dans une cinquième maison qui n’existe pas ! D’où les uniformes violets !

La fanfiction est gigantesque, plus grande que son matériel d’origine (si si, plus grosse que la saga Harry Potter), et retrace les sept années de scolarité de Kate… Je suis à trois chapitres de la fin !

Emilie : Dans quels contextes écrivez-vous ?

Auteur : Souvent le soir, après 22h, dans mon canapé, avec un bon thé et un animal de compagnie pas loin. Sinon, les autres endroits où j’écris beaucoup sont les salons de thé et le train (parce que pas de distraction internet !)

Emilie : Que pensez-vous des blogueures/chroniqueurs … ?

Ils font partie du monde du livre actuel, personne ne peut nier leur importance ! Ils sont devenus les sortes de distributeurs du nouveau réseau virtuel de l’internet littéraire. Ils ont toute leur place et sans eux, je n’ose pas imaginer ce que serait la sphère littéraire du web (sûrement bien plus morte !). Ce sont devenus des collègue pour les auteurs, des incontournables pour les lecteurs. Ils nous offrent une palette d’avis différents, là où on ne peut se fier qu’à l’avis du seul libraire, par exemple (mais les libraires sont des gens bien ! Arrêtez avec Amazon et la FNAC, allez chez votre libraire, c’est très important !). Après, il existe des dérives avec les blogueurs/chroniqueurs, etc., puisque tout le monde peut en devenir un et on est « validés » par le public, pas forcément professionnel lui-même. Être chroniqueur demande de la rigueur, un esprit d’analyse, de synthèse, des compétences de communication… Un peu comme tout le monde peut donner son opinion comme vérité absolue sur les plateformes, en remettant parfois les attestations des experts, les chroniqueurs ont le champ libre et parfois, ça peut devenir dangereux ! Certains ne se rendent pas compte qu’une critique « négative » peut être dévastatrice pour la réputation d’un auteur. J’ai personnellement la chance d’être été accueillie par des chroniqueurs très bienveillants, très constructifs, et les retours sur mon livre ont été souvent bien positifs, mais j’ai le souvenir d’une Booktubeuse assez connue dans le milieu, qui a été mitigée sur sa lecture, pour des raisons que je comprends bien (même si elle reproche des points que je peux expliquer ou qui s’expliquent dans la suite). Mais là où elle a été très maladroite, c’était d’avoir mis comme miniature de sa vidéo mon livre, et comme titre de la vidéo « fantasy bof ». Voilà. Mon livre descendu, les gens n’ont même pas à regarder la vidéo pour comprendre, le livre est déjà placardé ! Et beaucoup ne la regarderont pas pour comprendre que la chronique n’est même pas entièrement négative et en resteront à cette première impression. Heureusement que c’est vraiment très anecdotique. Donc les chroniqueurs doivent comprendre que oui, ils deviennent importants dans le monde du livre, mais qu’ils doivent rester prudents ! Merci en tout cas à tous les incroyables blogueurs/chroniqueurs/bookstagrammers/booktubeurs qui m’ont accompagnée et qui continuent à m’accompagner dans mon aventure littéraire !

 

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