Auteure : Sandy Mc Culloch

Genre littéraire : Dystopie

Maison d’édition : Magika Edition

Date de sortie : 7 février 2024

Prix : 15 €

Pages : 282

Résumé : Plus de 500 ans après la Grande Guerre entre les maisons du Feu, de l’Eau et de la Terre, les tensions politiques sont de nouveau vives entre les trois ordres, au sein de la cité de Dorr.
Au milieu de cette agitation et à l’aube de son quinzième anniversaire, Kiran tente d’échapper à son funeste sort… celui qui la voue à être exécutée par les dirigeants du Conseil, car elle n’a toujours aucun pouvoir.
Considérée comme un poids pour la société, elle est emprisonnée au Centre où elle sert de cobaye dans une mystérieuse expérience.
Pour sortir de ce cauchemar, Kiran désarmée n’a d’autre choix que de se faire des alliés. Elle rencontre Lex, une jeune fille au franc parler, qui ne craint pas la mort.
Après avoir été rejetées et humiliées toute leur vie, arriveront-elles à se faire confiance ?

D’autant que le temps presse, l’expérience commence…

Critique : c’est un coup de cœur pour ce roman qui évoque la différence et la violence des autres face à cette fameuse différence.

A l’occasion du Grésimaginaire à Grenoble en avril 2024, j’ai découvert cette jeune et petite maison d’édition mais surtout l’auteure de ce magnifique roman avec qui j’ai pu échanger sur notre passion commune : la dystopie. C’est donc avec joie que je me suis littéralement plongée dans ce récit qui va pointer du doigt beaucoup de sujets très peu évoqués.

Les deux principaux sujets évoqués vont être la violence extrême gratuite et la mise à l’écart brutale des personnages différents des exigences de la société de Dorr imaginées par l’auteure. C’est en effet le socle de construction de l’intrigue que le statut de ceux qui n’ont malheureusement pas de capacité, ceux qui va les conduire à une profonde exclusion et une violence qui va s’y associer, qu’elle soit physique ou verbale. Ces éléments vont être à plusieurs reprises évoquées et rappelés par l’auteure à travers ces personnages mais vont surtout faire réfléchir et prendre conscience aux lecteurs de ce qui se passe actuellement et de la probabilité à venir.

Ce qui va aussi être important dans ce roman, au-delà des codes du genre littéraire, de la progression et du rythme de l’histoire c’est surtout la narration externe multiple plus ou moins développée entre les différents personnages, qu’ils soient principaux ou même secondaires. Sandy va par ce procédé faire en sorte de faire découvrir au lecteur le personnage, son caractère mais aussi son passé l’ayant conduit à l’expérience commune dont ils sont l’objet, mais également les différences d’éducation, de statut social et d’ambition qui vont se construire tout au long du récit.

Ce qui est important de souligner c’est le travail graphique de sa couverture à son résumé en passant par la mise en page. Le logo que l’on retrouve tout le long du récit y compris en fond de page qui ne gêne aucunement à la lecture va être le symbole de ce que représentent nos protagonistes principaux qui va être le rond barré, symbole mathématique de l’ensemble vide ou du nul.

On efface un très grand travail d’écriture et de réflexion de la part de l’auteure pour construire et créer un récit aussi technique et unique et surtout sans aucune inspiration ou ressemblance avec d’autres œuvres du même genre littéraire.

La fin du roman va tellement s’intensifier et s’accélérer qu’on ne va même pas se rendre compte à quel point les pages défilent. L’ultime frustration que l’on va ressentir, c’est de ne pas avoir la suite.

Points positifs : sujets brûlants et particulièrement fort évoqués ; narration multiple externe très bien exploitée.

Point négatif : quelques répétitions un peu excessives

Note : 10/10

WP2Social Auto Publish Powered By : XYZScripts.com