Auteure : Maelle Poe

Genre littéraire : Science-fiction / New Adult

Maison d’édition : HLAB (Hachette)

Date de sortie : 28 octobre 2020

Prix : 7,99 € (exclusivement en numérique)

Pages : 256

Résumé : En 2020, une épidémie a ravagé le monde. Des hommes sont morts, des villes ont été détruites. Seuls mille nouveau-nés ont pu être sauvés. Cinq cents garçons et cinq cents filles, qui ont été élevés dans des orphelinats séparés.

900 est l’une de ces filles. Elle appartient à la génération réparatrice. Ce sont eux qui créeront le monde de demain. Un monde où les discriminations n’existent pas. Pendant dix-sept ans, elle n’a vécu qu’avec des femmes. Mais dans un mois, la réinsertion commencera.

Les mille quitteront leurs orphelinats. Une nouvelle vie débutera.

Cependant, avant de partir, il leur faut apprendre la vérité. Ils ne sont pas seuls. Dehors, d’autres enfants sont nés. Dehors, règne l’anarchie. 900 et les siens sont le dernier espoir de la civilisation telle qu’ils l’ont rêvée…

Critique : c’est un premier tome prometteur et relativement proche de notre actualité du moment.

Après une violente épidémie, 7 000 personnages ont pu être sauvés. 500 homes et 500 femmes sont élevés dans des orphelinats pour repeupler le monde. Parmi eux, 900, une jeune fille qui va bientôt vivre sa réinsertion dans un lieu totalement étranger …

Etant en pleine période d’épidémie de Covid-19, j’ai été particulièrement étonné et curieuse de savoir à la vue de la couverture et du résumé comment cette jeune auteure percevait leur chose.

La très forte représentation dans un monde imaginaire de science-fiction de sa perception permet de faire la différence entre réalité et fiction. Ce roman nous fait relativiser de manière indirecte sur notre société et situation.

Il peut être particulièrement surprenant que les personnages se distinguent et s’appellent « par leur numéro » et non par un prénom. Cette utilisation de nombre au lieu de nom peut d’une certaine façon permettre de mieux distinguer chacun d’eux ainsi que leurs places dans leur société.

En plus de l’évocation autour d’un contexte tendu principalement dû à une épidémie non-nommé, on est aussi progressivement confronté à d’autres personnages très différents à tous les niveaux. Ainsi on va remarquer 2 générations différents qui vont évolués ensemble malgré leurs éducations clairement opposées.

Une forme de revendication des uns par rapport à d’autres va faire monter une forme de violence parfois inexpliqué. La présence de secrets et de non-dit vont ainsi crée un climat de méfiance qui va se ressentir jusque dans l’écriture de l’auteure.

C’est un premier tome assez court sans avoir une forte masse de développement ou de description. C’est tout au long de la lecture que l’on va avoir que l’auteure va prendre confiance et insister sur les secrets qui entoure 900 et ses amis.

La fin est particulièrement énigmatique et nous laisse dans un suspens perturbant. Un flot de questions nous habite et seule l’attente d’un deuxième tome peut nous permettre de tenir.

Points positifs : clin d’œil à notre situation sanitaire mondiale ; utilisation de chiffres pour identifier nos personnages.

Points négatifs : quelques longueurs sur la fin et des hésitation suivi de répétitions dans le roman.

Note : 8,5/10

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