
Auteure : Sarah Cohen-Scali
Genre littéraire : Historique
Maison d’édition : France Loisirs poche
Date de sortie : été 2020
Prix : 8,50 €
Pages : 432
Résumé : Munich, juillet 1945.
Un garçon erre parmi les décombres…
Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D’où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.
Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.
Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.
Critique : c’est une bonne lecture qui nous fait découvrir un aspect sombre et méconnu de l’après-guerre sur fond de fiction réaliste.
Qui est-il ? D’où vient-il ? Quel âge a-t-il ? Autant de questions que les américains vainqueurs se posent concernant ce jeune enfant errant dans les ruines de Munich en juillet 1945. Nommés Josh par ces derniers, il va se lier d’amitié avec Ida, directrice tentant de retrouver ses origines, et Wally, un soldat noir américain luttant contre les discriminations.
C’est le second roman de cette auteure que je lis et elle arrive une nouvelle fois à nous apprendre une nouvelle facette méconnue de notre histoire et de l’après Seconde Guerre Mondiale. Grâce à ses connaissances, et un vif travail documenté que l’on ressent très vite, on va être choqué et bouleversé par l’aventure et l’histoire de « Josh ».
Des les premiers chapitres, on va découvrir et voir à travers les descriptions et la narration interner de la situation après la guerre suite aux bombardements mais surtout des effets de la déportation ainsi que des migrations de populations. Que l’on soit connaisseur ou non du sujet, Sarah Cohen-Scali va aller au fond de l’horreur et des traumatismes de la Shoah sur des jeunes et particulièrement des enfants et bambins.
Le choc va nous sembler quelques peu violents quand on va voir les effets innombrables et particulièrement variés de chacun des enfants que va rencontrer notre jeune héros, ayant des conséquences tant physiques que psychologiques impressionnants et très importants.
Tout au long du récit, l’auteure va, grâce à sa plume douce et fluide, nous captiver et même nous attacher aux multiples combats dans lesquels vont être engager nos protagonistes. Certains sujets sont même toujours d’actualité, plus de 75 ans après : le racisme, l’également dans toutes ses formes, la recherche de vérité …
Les réactions et paroles de nos personnages et surtout celles des jeunes sont tout à fait normales et correspondent é des comportements de leurs âges. Néanmoins, l’auteure a glissé quelques termes et paroles plutôt récentes, ce qui provoque une certaine cassure entre passé et présent, qui peut être ou non une volonté de notre auteure.
En lisant ce roman, j’ai remarqué quand même qu’entre le passé et le présent, un certain nombre de préjugés restait particulièrement encré dans les mœurs de la société. Même avec le temps qui passe, on voit une forme de régression, de retour en arrière qui peut plus ou moins s’expliquer.
Je ne cache pas que j’ai eu envie de sauter de nombreux passages pour arriver à la fin et au dénouement de l’histoire. Pour ce second roman, l’auteure nous fait é nouveau réfléchir sur notre passé, nos actions du présent et ses conséquences sur l’avenir.
Un message toujours fort et important que nous rappelle Sarah Cohan-Scali et qui me tiens à cœur : ne jamais oublier, nous sommes les garants du devoir de mémoire.
Points positifs : nombreux sujets évoqués toujours d’actualité ; histoire prenante
Points négatifs : nombreuses longueurs qui nous fait nous impatienter pour la suite ; vocabulaire actuelle provoquant une cassure par rapport à l’époque et son contexte.
Note : 8/10