
Emilie : Bonjour à vous et merci d’avoir accepté de répondre à notre web-interview
Auteur : Tout le plaisir est pour moi !
Emilie : Présentez-vous en quelques mots :
Auteur : Caratéristique essentielle de ma personnalité : j’ai le cerveau partagé en deux hémisphères. L’un, pragmatique, ne perd jamais de vue la réalité la plus prosaÏque. L’autre, plutôt généreux et poétique, très attaché aux détails esthétiques les plus infimes (l’orteil d’un pied féminin, par exemple, le tracé d’une lèvre, ou un rictus…) est par-dessus tout imaginative, empreinte d’humanisme, en dépit d’une misanthropie latente. Cette dualité provoque souvent des états d’exaltation, suivis de périodes d’abattement. Ajoutons-y une petite dose d’infantilisme volontairement entretenue, qui me contraint à raconter de petites scénettes chaque soir : les animaux y tiennent une large place.
Emilie : Comment vous est venu l’idée d’écrire ce conte ?
Auteur : L’envie de provoquer la curiosité des autres, de les faire rire, aussi, tout en tirant le meilleur d’eux-mêmes. De réveiller la fantaisie et de me singulariser, tout en tentant de faire prendre conscience à ces lecteurs qu’il existe un certain nombre de sujets importants. « L’affaire » – celle d’écrire – m’est venue naturellement. J’ai toujours collectionné de petits animaux en peluche, notamment les ‘’Steiff ‘’ d’autrefois- un célèbre fabricant allemand – en leur attribuant une personnalité . Il existe, par ailleurs, de nombreux sujets originaux dont je serais capable de parler, mais j’ai conscience que leur développement serait le fruit d’un grand effort dans le temps. Ce temps qui me manque… Résultat : ces projets sont fugaces et demeurent à l’état d’idée.
Emilie : Quels sont vos sources d’inspiration ?
Auteur : À priori aucune. Sans prétention, je crois me suffire à moi-même, bien que la lecture de grands romanciers m’a certainement permis de faire un apprentissage souterrain, dont je n’ai pas conscience. Le mythe de l’ours dans l’histoire de l’humanité n’est cependant pas neuf.
Emilie : Avez-vous des auteurs préférés qui vous ont inspirés ?
Auteur : Georges Orwell, Arthur Koestler : autour des grandes aventures du XXème siècle (le communisme, le sionisme, l’Espagne républicaine), aujourd’hui largement mises de côté. Vassili Grossman, qui n’a écrit malheusement que très peu de chose à part une vaste fresque de l’Union soviétique en guerre au moment clé. Et Joseph Roth, cet homme accablé par la fin d’un monde révolu, marqué par la tradition dans la meilleure acception du terme. L’Etranger de Camus est par ailleurs un monument par ses interrogations sur l’homme et son moi profond. Néanmoins, le thème que j’ai développé dans ce petit conte est assez éloigné de ceux abordés par ces auteurs !
Emilie : Avez-vous un lieu de prédilection pour écrire ?
Auteur : Chez moi, bien installé à mon bureau, tout simplement. Ou bien accessoirement dans une chambre d’hôtel lorsque je suis en vacances. Le matin très tôt, alors que j’ai les idées très claires. Ou bien encore très tard, heure à laquelle mon esprit n’est plus soumis à aucune tension et se délie.
Emilie : Lorsque vous écrivez, est-ce que vous ressentez le besoin d’être soutenu par des proches ou animal de compagnie ?
Auteur : Oui, ma compagne auprès laquelle je prends conseil concernant mes idées et qui supprime certaines scories sur le plan littéraire. Je ne posséde pas d’animal de compagnie. Avoir un animal de compagnie suppose du temps pour s’en occuper : c’est une responsabilité.
Emilie : Vous avez choisi d’être autoédité. Pourquoi ce choix ?
Auteur : Ce n’est pas véritablement un choix, mais plutôt l’impossibilité d’être publié, bien qu’un petit éditeur me l’ait proposé récemment. Vous connaissez les « ratios » : 0, 3% des nouveaux auteurs retiennent l’attention d’un éditeur. Il y a 5 fois plus de publications aujourd’hui qu’il y a 25 ans pour une population qui est loin d’avoir augmenté dans les même proportions. Cela dit, un auteur inconnu ne sera pas mieux promu par une grande ou une moyenne maison d’édition que l’autoédité qui se lance ‘’commercialement’’.
Emilie : Avez-vous des projets d’écriture ?
Auteur : La suite de ce conte… immortel ! puisque le personnage principal l’est. Et peut-être, par la suite, un ouvrage romanesque sur la société d’aujourd’hui.Notamment sur les nouvelles technologies numériques qui changent le rapport des gens au monde et à ses réalités.
Emilie : Y a-t-il des sujets qui vous tiennent particulièrement à cœur ? Si oui, lesquels ?
Auteur : L’évolution de la société. Les idéologies. Les arts (je connais bien la peinture et l’architecture ) La nature ( j’en ai à mon corps défendant une vision idéalisée ).Bref, beaucoup de sujets, comme vous le constatez, qui correspondent à une curiosité insatiable.
Emilie : Quels genres littéraires aimez-vous lire ?
Auteur : Le roman historique, qui est d’ailleurs marginalement à la mode. La littérature d’entre les deux guerres, parce que c’est une littérature d’anxieux et souvent de convictions dans le domaine des idées.
Emilie : Pourriez-vous écrire un livre sur un genre littéraire que vous n’aimez pas ?
Auteur : C’est à près comme si vous me demandiez d’être un autre.
Emilie : Avez-vous prévu d’être présent à des salons littéraires ? Si oui, où et quand ?
Auteur : A priori non. J’ai accompli un énorme travail de prospection auprès des librairies, sans le succès escompté : les libraires sont débordés par la surproduction éditoriale !
Emilie : Avez-vous prévu des dédicaces hors saison ? (Fnac, cultura…)
Auteur : J’ai fait plusieurs signatures dans des librairies de mon quartier et du midi. Rien de prévu pour le moment.
Emilie : Avez-vous des sites où l’on peut vous suivre ? (Facebook, Twitter, Instagram …)
Auteur : Essentiellement Facebook ,avec mes 3450 abonnés (Page : « Histoire d’un Petit Rien‘’ – j’y évoque très peu mon livre. Et Instagram assez modérement.
Emilie : Décrivez-nous vos œuvres avec vos propres mots.
Auteur : imaginatives et surprenantes, et enfin bienveillantes.
Emilie : Que pensez-vous des blogueurs/chroniqueurs … ?
Des gens plutôt sans à priori, ouverts à des tas de genres littéraires différents. Plutôt bien disposés et sans préjugés à l’égard d’auteurs inconnus. Ils sont en quelque sorte les lecteurs désinteressés que ne sont pas la plupart des éditeurs…C’est un aspect des choses suffisament rare par les temps qui courrent.